Un supermarché coopératif, éco responsable, social et démocratique

Le système de production et de consommation alimentaire conventionnel – dont la grande distribution est devenue un acteur incontournable - a démontré ces dernières décennies ses limites. En concentrant une grande partie de la valeur créée par le secteur agro-alimentaire, les grandes enseignes de distribution ne permettent ni d’assurer une rémunération décente aux agriculteurs, ni de proposer à un prix raisonnable une alimentation saine, de qualité et respectueuse de l’environnement aux consommateurs. À ces difficultés majeures s’additionnent d’autres problématiques pour les consommateurs : l’absence de traçabilité et de transparence le long de la chaîne de production et de distribution alimentaire, le manque de connaissances et d’éducation en matière de nutrition et le manque de pouvoir sur les choix de consommation. Le projet qui vous est ici présenté souhaite répondre à ces enjeux : Permettre à celles et ceux qui le souhaitent de bénéficier d’une alimentation saine et de qualité (1), éco-responsable (2), accessible à toutes et tous et donc à un prix raisonnable (3), tout en garantissant aux agriculteurs une rémunération juste (4). Ainsi, nous souhaitons créer une coopérative alimentaire, magasin de vente au détail de produits alimentaires dont le fonctionnement et la gestion sont réalisés par les consommateurs. Pour fonctionner, la coopérative alimentaire se base sur le travail bénévole de ses adhérents - 3 heures par mois - et à leur participation à la gestion du magasin. Plutôt que de chercher à imposer un prix de vente élevé afin de maximiser les profits du magasin, les coopérateurs préfèrent déterminer un prix de vente apte à garantir la pérennité financière de la coopérative et de ses fournisseurs tout en restant accessible à leurs moyens. Ces facteurs réduisent fortement les coûts de fonctionnement. Ainsi, pour des produits similaires, les taux de marges appliqués par les coopératives alimentaires oscillent entre 20 et 23 % lorsqu’ils sont en moyenne de 25 à 40 % dans la distribution conventionnelle. Ce modèle s’inspire de coopératives alimentaires existantes, dont les plus célèbres sont la Park Slope Food Coop à Brooklyn, la Louve et les 400 coop à Paris, Scopéli à Nantes ou encore SuperQuinQuin à Lille. Depuis 15 ans, des dizaines de coopératives alimentaires témoignent de la pérennité et de l’efficacité de ce modèle d’organisation. Notre projet s’inscrit dans ce mouvement de restructuration du marché de l’alimentation.